Pesticides Biodiversité et Santé Publique

Intervention de J.C. Bocquet: très réglementé depuis longtemps, tant au niveau européen que national, le secteur de la protection des plantes fait l’objet d’évolutions continues, avec une accélération récente, tant dans le domaine de l’évaluation des risques préalables à l’obtention des AMM (autorisations de mises sur le marché) que dans l’encadrement de l’utilisation des produits (« paquet phytos » au niveau européen, Ecophyto 2018 et Grenelle 1 et 2 en France). La réglementation basée sur des approches scientifiques, objectives et équilibrées de l’évaluation des risques et des bénéfices est un accélérateur de l’innovation qui incite les entreprises à rechercher et développer des solutions de plus en plus adaptées aux besoins des agriculteurs tout en répondant aux attentes du citoyen consommateur, tant dans le domaine de la santé que dans le  respect de l’environnement, de la biodiversité…. Quelques exemples seront donnés pour illustrer les démarches de progrès des adhérents de l’UIPP dans le domaine du profil des substances actives, de la formulation, des outils d’aide à la décision.

Intervention de C. Pacteau : les produits phytosanitaires, conçus pour être toxiques pour certains êtres vivants, ont des effets néfastes, d'une part sur la biodiversité, d'autre part sur la santé, humaine notamment.

Biodiversité : une production agricole qui élimine la concurrence à la production conduit à la "désertification". Les herbicides, fongicides, insecticides utilisés ne sont pas neutres sur les bases mêmes de la chaîne alimentaire que sont les plantes sauvages, les insectes et la microfaune du sol. Par contrecoup les populations qui s'en nourrissent s'effondrent.

Santé : l'exposition régulière à de très faibles doses répandues régulièrement dans le temps et l'espace conduit à l'apparition de perturbations du système hormonal, du système immunitaire et du système nerveux ou à l’accroissement de certains cancers et de la maladie de Parkinson (reconnus par les tribunaux des affaires sanitaires et sociales comme maladies professionnelles chez des agriculteurs).

Une manière de limiter ces inconvénients serait de passer d’une production agricole qui lutte contre le vivant à une production résultant d’une synergie entre les pratiques agricoles et le vivant.